Nevers

La ville de Nevers

Nevers est une commune française, située dans le département de la Nièvre et la région Bourgogne.
Ses habitants sont appelés les Neversois. La ville est située au confluent de la Nièvre et de la Loire.

Ce fut sans doute une ancienne place forte romaine dans l'Antiquité, évangélisée au IIIe siècle, puis devenu le siège de l'évêché au VIe siècle.

Capitale du comté héréditaire de Nevers en 992, la ville se fortifie sous l'influence de Pierre de Courtenay en 1194. La ville appartint successivement aux familles Courtenay, Bourbon, aux maisons de Flandres, de Bourgogne, de Clèves et des Gonzagues. Le comté fut transformé en duché en 1538 et acheté par Mazarin pour son neveu Mancini en 1659.


Fortifiée dès 1194, elle voit l'édification, en 1467, de ce que certains considèrent comme le "premier château de la Loire". Devenue ducale, à partir de 1538, la cité neversoise fonde en partie son développement sur la faïencerie lorsqu'elle est acquise par Mazarin au milieu du XVIIe siècle.

Désenclavée par le chemin de fer et le canal latéral à la Loire, la ville s'abandonne au style hausmannien fin XIXe siècle.

Nevers a été profondément meurtrie à la Libération, comme en témoigne le film d'Alain Resnais "Hiroshima mon amour".

Au fil des rues, tous les styles architecturaux sont représentés, chapelles, églises, maisons à pans de bois et hôtels particuliers datent du XIe au XXe siècle.

Source ☞ https://www.nevers.fr


"Nevers.... Bâtie comme une capitale,
un enfant peut en faire le tour"

Hiroshima mon amour, Marguerite Duras.


Le Palais Ducal

La Palais Ducal, construit à la fin de l'époque gothique, appartient à la première renaissance française. Lieu de résidence des comtes puis des ducs de Nevers de la fin du XVe siècle à la fin de l’Ancien Régime, il évoque deux grandes familles qui ont fait vivre ces lieux : les Clève et les Gonzague.




En 1464, Jean de Clamecy, fils de Philippe de Bourgogne, hérite du comté du Nivernais. Il entreprend alors la construction d'un "hostel neuf" à proximité de l'ancien château du XIIIe siècle, aujourd'hui disparu. Si le bâtiment est achevé à sa mort en 1491, la façade qui évoque déjà la Renaissance serait plus tardive. Les Clèves, ses successeurs, élevés au rang de ducs et pairs du royaume en 1538, ont pu souhaiter parachever l'habillage du château en lui offrant une parure au goût du jour et à la mesure de leur rang.

Louis de Gonzague, duc de 1565 à 1595, en poursuit l'embellissement. Il orne les toits de la façade sud d'élégantes lucarnes Renaissance etLouis de Gonzague de hautes cheminées. Son fils Charles Ier de Gonzague entreprend en 1609 de donner une esplanade au château en aménageant une place publique. Celle-ci est conçue dans un but d'agrément et devait offrir un vaste panorama sur la Loire, mais elle ne sera terminée qu'au début du XIXe siècle.

En 1659, Charles III de Gonzague vend le duché à Mazarin. Les Mancini en héritent en 1661 et le gardent jusqu'à la Révolution. En 1793, la municipalité occupe le château qui est ensuite vendu à la Ville et au département par l'héritière du dernier duc en 1810. En 1850, la municipalité s'installe dans le nouvel hôtel de ville et laisse le château au département. Le monument est alors réhabilité afin d'y installer le Palais de justice, ce qui lui vaudra son appellation de "Palais" ducal. Une nouvelle distribution intérieure est mise en place, la façade nord est percée de fenêtres et d'une porte centrale. La façade sud est restaurée sous le contrôle des Monuments Historiques, l'édifice ayant été classé en 1840. Les sculptures originelles étant très dégradées, une part importante de l'ornementation est reconstituée par le sculpteur Jouffroy.

A la fin des années 1980, la municipalité souhaite se réapproprier ce monument historique et propose le transfert du palais de justice dans l'ancien palais épiscopal. Les travaux engagés alors conservent la distribution intérieure du XIXe siècle mais procèdent à des aménagements pour une meilleure fonctionnalité de l'édifice. L'entrée principale est percée à l'ouest au niveau du sous-sol auquel on accède par un hall sous dalle donnant rue Sabatier. Le sous-sol est aménagé pour recevoir l'accueil de l'Office de Tourisme ainsi qu'un espace d'exposition. Un escalier contemporain et un ascenseur desservent les salles des étages utilisées pour des réceptions et des expositions temporaires. Enfin, la salle du Conseil Municipal est installée sous les combles.




Le théâtre municipal

Près du Palais Ducal, s'élève le théâtre à l'italienne, bâti au XIXème siècle qui présente une façade à péristyle à l'ornementation soignée et qui est l'un des lieux majeurs où se déroulent les concerts du festival de jazz de Nevers en novembre.




L'église Saint-Etienne

(XIe siècle)

L'église Saint-Etienne, construite par les moines de Cluny, a été consacrée le 13 décembre 1097. Elle est considérée comme un exemple éminent de l'architecture romane.

Elle constitue l'une des églises romanes les mieux conservées de France aujourd'hui, et a été classée Monuments Historique en 1840




En 1068, l'évêque et le comte de Nevers décident la construction d'un nouveau monastère à l'emplacement d'un oratoire fondé au VIIe siècle et le remettent aux Bénédictins de Cluny. Le prieuré est terminé en 1097.

Si son plan en croix latine et à déambulatoire est caractéristique des églises romanes, son élévation à trois niveaux culminant à 18 mètres sous une voûte en berceau, représente une prouesse qui restera inégalée jusqu'à la période gothique.

Cette conception, qui permet un vaste volume et un éclairage direct de la nef, est rendue possible par l'existence de tribunes voûtées de demi-berceaux. Ceux-ci épaulent en effet le mur supérieur de la nef et contrebutent les poussées émises par la voûte principale.

Le chevet retient également l'attention par la sobriété de ses proportions et l'harmonieux agencement de ses masses, avec ses trois chapelles rayonnantes, les deux absidioles du transept, le toit du déambulatoire puis le mur de l'abside, le tout couronné par la souche de la tour qui se dressait primitivement sur la croisée du transept.

Deux statues remarquables se trouvent dans l'église : Une Vierge du XIVe siècle, Notre-Dame de la Colombe, provenant de l'oratoire de Notre-Dame du bout du pont
Une statue en marbre du XVe siècle représentant saint Jean-Baptiste




La chapelle Sainte-Marie

A l'entrée de la rue Saint-Martin, s'élève la chapelle Sainte-Marie (1639-1643). C'est le seul vestige du couvent de la Visitation, des Visitandines du 17 ème siècle.

Son admirable façade baroque est l'un des rares exemples de ce style en France.

Elle a été Classée Monument Historique en 1887.




L'ordre du couvent de la Visitation, fondé en 1610, s'inscrit dans le mouvement de création des nouvelles congrégations religieuses issues de la Contre Réforme.

L'édifice présente un volume simple et possède une façade de style baroque, unique en Nivernais.

Le retable a été réalisé en 1641 par le sculpteur Claude Collignon. Il reprend l'organisation tripartite de la façade. Les deux parties latérales présentent différents panneaux de bois superposés qui mettent en scène les objets liturgiques comme des trophées. La partie centrale du retable se situe juste derrière l'autel qui adopte la forme d'un tombeau. Les colonnes de marbre noir surmontées de chapiteaux dorés encadrent un tableau de la Visitation de la Vierge. Un fronton brisé couronne le tout et ouvre sur un petit temple classique qui sert de cadre à une représentation de la Trinité.




Capitale française de la Faïence

Nevers est devenue la capitale française de la Faïence au XVII ème siècle grâce à l'introduction de cet art au siècle précédent par le Duc de Nevers, Louis de Gonzague qui était originaire de Mantoue en Italie.



La cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte

(VIe au XXIe siècle)

La Cathédrale de Nevers est dédiée à Saint-Cyr et à Sainte-Julitte, et possède des vitraux contemporains, résultat du bombardement de 1944, qui permit par ailleurs la découverte du baptistère du VI ème siècle.

Elle a été classée Monument Historique en 1862




La cathédrale de Nevers se caractérise par ses deux absides, témoins de son histoire mouvementée. La cathédrale romane du XIe siècle, construite sur les fondations carolingiennes, en reprend le chœur tourné vers l'Ouest.

Des incendies en 1211 et 1308 obligent à reconstruire une nef et un chœur orienté gothiques. L'édifice est complété au XVe siècle par les chapelles latérales de style gothique flamboyant et au XVIe siècle par la tour.

Si le bombardement de juillet 1944 a causé d'importants dégâts, il a aussi permis de découvrir les vestiges du baptistère du VIe siècle.

Enfin, l'installation de vitraux contemporains inscrit résolument la cathédrale de Nevers dans une perspective d'avenir.


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La châsse de Bernadette

La ville de Nevers appartient à la fédération des sites Clunisiens, carrefour d'un courant religieux et monastique important, et la Châsse Sainte Bernadette en est l'un des témoignages les plus remarquables.




Bernadette Soubirous a rejoint le 7 juillet 1866 la congrégation des Sœurs de la Charité à Nevers, installée depuis peu dans le couvent Saint-Gildard au nord de la ville. Elle prononce ses voeux et reçoit le nom de soeur Marie-Bernard. Elle y resta treize années, y occupa le poste d'aide-infirmière, puis de responsable de l'infirmerie et de sacristine. Les quatre dernières années, elle est surtout malade et meurt le 16 avril 1879 à l'âge de 35 ans.

Son corps est alors enseveli dans un petit oratoire du jardin du couvent. Mais à plusieurs reprises exhumé, il est retrouvé intact quelques années plus tard, condition traditionnelle à beaucoup de canonisation.
Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933.
Son expérience mystique est pleinement reconnue à cette époque et le couvent commence à recevoir des pèlerinages.

Elle repose depuis 1925 dans une châsse de verre et de bronze située dans la chapelle du couvent.

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La porte du Croux

Édifice emblématique de Nevers, la porte du Croux abrite aujourd'hui le musée achéologique du Nivernais.

Installé sur trois niveaux, ce musée présente de remarquables objets provenant principalement de Nevers et de l’ensemble du département de la Nièvre.




Ancienne tour-porte à pont-levis et mâchicoulis construite à la fin du XIVe siècle, la port du Croux doit son nom au terrain humide formé par les eaux de la Passière, aujourd’hui souterraine.

C'est en 1847 que le baron de Vertpré se porte acquéreur du bâtiment en vue de l’offrir à la ville de Nevers pour qu’elle assure sa restauration comme Monument historique et y installe un musée d’antiquités. C’est chose faite en 1851, le musée étant alors confié à la Société Nivernaise des Lettres, Sciences et Arts, première société savante de la Nièvre qui vient d’être constituée.

Depuis lors, la porte du Croux est le siège de la Société nivernaise et abrite le musée archéologique du Nivernais.
Découverts en fouilles ou derniers témoins de bâtiments détruits, ces objets datent pour certains de l’Antiquité (notamment des verres gallo-romains exceptionnels), d’autres du Moyen-Âge (comme les chapiteaux de l’ancienne église Saint-Sauveur de Nevers) ou encore de l’époque moderne (tel saint Cyr chevauchant le sanglier de la légende.


Les informations sur les monuments historiques que j'ai visités qui suivent sont extraites de ⤵︎
https://www.nevers.fr/decouvrir-nevers

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