Je suis arrivée à Porquerolles un dimanche, et le ciel était tout plombé. Je suis allée dîner avec les bénévoles du festival, et j'ai pu jeter un coup d'oeil de loin sur les tentes militaires où ils dorment, en collectif, filles et garçons, en espérant que les gars ne ronflent pas, douches toilettes à l'extérieur, logement sur des lits de camp, je connais ça en voyage, mais quand il faut travailler... et ils travaillent dur ces jeunes, je m'en suis rendu compte. Alors je suis toute en admiration devant leur enthousiasme.
C'était le soir de la finale du Mondial de foot, France contre Italie. Il y avait un écran pas énorme, dans l'un des cafés de la Place d'Armes, mais le soir les visiteurs d'un jour repartant vers le continent, l'île redevient plus calme et ce n'était pas la foule sur la Place d'Armes. J'ai dormi comme une marmotte, et je n'ai rien entendu de cris et de klaxons : la France avait perdu.
Lundi, fini le ciel plombé, il est ce matin d'un bleu immaculé et la chaleur ne fait que grimper. 39 degrés à l'ombre m'ont dit les gens de l'île.