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La Citadelle Saint-Elme est une imposante forteresse construite au 16 ème siècle pour défendre la ville des attaques maritimes. Le nom de Saint-Elme donné au fort provient probablement d'une ancienne chapelle présente à cet endroit avant la construction. Elle domine l'impressionnante rade de Villefranche. L'accès est libre.
C'est le duc de Savoie Emmanuel-Philibert qui fit construire en 1566 cette citadelle afin de défendre le port, sa grande rade et plus largement le pays niçois. Dessinée par les ingénieurs italiens, elle intègre des innovations en matière d'artillerie et notamment d'utilisation de la poudre. Elle a subi de nombreux sièges plus ou moins glorieux au service de la maison de Savoie.
Depuis le rattachement de la Savoie à la France en 1860, la citadelle servait de cantonnement militaire au 24 ème Bataillon des Chasseurs Alpins. Après 1945, la forteresse est à l’abandon.
En 1965, la ville de Villefranche-sur-Mer l’a rachète à l’État, et le 11 mars 1968, elle est classée au titre des monuments historiques. Sa restauration est entreprise en 1979.
En 1981, le conseil municipal décide d’y installer le centre administratif (Hôtel de Ville, police municipale) un centre de congrès, un centre culturel (Musées, Auditorium, Théâtre de Verdure). Des sondages archéologiques sont également effectués et permettent d’exhumer les vestiges liés à la vocation militaire originelle du monument.
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En 1388 Nice et son comté deviennent partie intégrante des domaines savoyards avec lesquels ils auront une histoire commune de quatre siècles. Grâce à cette annexion, les États savoyards ont enfin une fenêtre sur le monde méditerranéen, un petit port et une grande rade. Cette position va les placer au coeur des conflits entre souverains car désormais, du lac de Genève à la mer, personne ne peut plus traverser les Alpes sans avoir à passer chez eux.
La citadelle Saint-Elme doit répondre aux nouvelles exigences de l'architecture militaire liées au développement de l'artillerie à poudre. L’usage de la poudre se développe à partir de 1350. À partir de 1430 intervient un fait déterminant et révolutionnaire pour la construction des forteresses : l’apparition presque simultanée des pièces d’artillerie légères et puissantes, d’affûts plus maniables et surtout de projectiles, de boulets de pierre puis de fonte ou de bronze, qui ruinent rapidement les châteaux-forts et murailles.
La Citadelle a été construite pour prévenir tout assaut venant de la mer car en 1543 c'est la guerre, les 110 galères de Barberousse débarquent à Villefranche, razziant, brulant et dévastant tout sur leur passage.
Tirant les enseignements des tragiques événements du siège de Nice où aucun dispositif n’a pu être opposé à l’ennemi (Barberousse et la flotte turque alliés à François Ier, venus par la mer et par la rade de Villefranche en particulier), le duc de Savoie, Emmanuel-Philibert décide de fortifier celle-ci pour assurer la sécurité de ce port vital et du pays niçois. Les travaux de la Citadelle commencent sous la responsabilité de Gian-Maria Olgiati, mais il meurt en 1557.
La citadelle Saint-Elme s’enserre dans un ensemble architectural militaire plus large incluant le Fort du mont Alban, la tour Saint-Hospice de Saint-Jean-Cap-Ferrat et la batterie de Beaulieu-sur-Mer.
Les ingénieurs se trouvent obligés de trouver une parade à l’évolution de l’artillerie.
Après de nombreux tâtonnements, ils élaborent un nouveau type de fortification reposant sur deux grands principes : le rempart rempli de terre et le tracé bastionné sans angle mort.
La victoire de St Quentin (1557) et le traité de Cateau-Cambrésis (1559) permettent à Emmanuel-Philibert de fournir les écus pour achever les travaux de la Citadelle. En 1566, il confie cette tâche à André Provana de Leyni. Les travaux prendront fin en 1570.
Quand le chantier de la citadelle s'achève, le dispositif est complété par la construction du fort du mont Alban sur les hauteurs du Mont-Boron et de la tour Saint-Hospice au Cap Ferrat. Tous deux constitueront avec la citadelle une véritable "chaîne défensive" et seront là pour protéger la Darse de Villefranche-sur-Mer et sa rade.
Je n'y suis pas montée au mont Alban.
On dit qu'il offre une vue splendide sur la côte méditerranéenne : à l'est, le cap Ferrat, le cap d'Ail, la pointe de Bordighera et les hauteurs calcaires de la Tête de Chien, à l'ouest, la baie des Anges et la Garoupe. Le fortin se visite.
Son plan est irrégulier et trapézoïdal à cause de la configuration naturelle du terrain : la citadelle est bâtie sur une éminence rocheuse, un noyau rocheux à proximité de la mer. Le site, de 3 hectares environ, est escarpé et pentu. La partie centrale est composée d’un grand trapèze dont les fronts perpendiculaires à la mer mesurent 208 m et 176 m (les autres mesurant 148 m et 108 m). Deux grands bastions aux angles flanqués aigus se développent côté terre, et, côté mer, les bastions sont plus larges.
Le rempart de ce fort d’un nouveau genre est rempli de terre et son plan obéit à un tracé bastionné sans angle mort. Ainsi la citadelle de Villefranche est un des premiers exemples de "forteresse bastionnée", modèle qui inspirera toute l'Europe catholique : des chevaliers de Malte qui construisent également quelques années plus tard pour leur nouvelle capitale, La Valette, un fort Saint-Elme jumeau de son parangon villefranchois, à Vauban qui s'inspirera lui aussi, sous Louis XIV, du système défensif imaginé et dessiné par Olgiati pour Villefranche.
La citadelle comporte quatre bastions dont deux côté mer. Ils sont à orillons (flancs gauches des bastions 1 et 4, flanc droit du bastion 2) ou à flancs droits (flanc gauche du bastion 2, flancs droits des bastions 1 et 3). Les tracés des bastions 3 et 4 côté mer sont irréguliers du fait du terrain. L'ensemble des flancs comporte des casemates à canons pour permettre le flanquement selon une disposition typique des bastions du 16e siècle. Le flanc droit du bastion 3, et le flanc gauche du bastion 4, comportent une poterne pour permettre les sorties, la poterne dans le flanc du bastion 4 est disposée dans le rentrant de l'orillon là aussi selon une disposition typique des bastions du 16e siècle.
Pour compléter le système défensif de la citadelle, des échauguettes sont placées au sommet des bastions. Circulaires et présentant un léger encorbellement, elles sont caractéristiques du génie militaire italien de la Renaissance. En temps de paix, l'échauguette en pierre abrite une sentinelle chargée de surveiller les fossés. En temps de guerre, et surtout dans l'éventualité d'un siège de Villefranche, elle peut être démontée pour ne pas servir de cible aux tirs ennemis. Le procédé architectural de la "citadelle bastionnée", "alla moderna", sera repris pour le fort du Mont-Alban et tendra même à se généraliser pour les forteresses militaires bâties au cours des années ultérieures.
Source ☞ Wikipedia
Un fossé maçonné et taluté fait le tour de l’édifice, impliquant un pont face au portail d’entrée.
C’est sans doute cet imposant fossé qui confère le plus au bâtiment son aspect de forteresse.
Un nouvel hôtel de ville a été inauguré en mars 1981.
La mairie de Villefranche se trouve à l'intérieur de la citadelle
Sous la salle des mariages, l’ancienne chapelle Saint-Elme abrite des expositions. Le bastion de La Turbie devient un espace muséologique. Les musées de Villefranche s’enrichiront progressivement en peintures et gravures (donation Goetz-Boumeester présentée à l’étage de l’ancien bâtiment du casernement), figurines en céramique (collection Roux) et souvenirs du 24e bataillon de chasseurs alpins.
Les casemates de jadis sont à présent dominées par des sculptures modernes d'artistes contemporains.
L'artiste a commencé sa vie professionnelle comme comédien (son premier film était "Rocco et ses frères" de Luchino Visconti où il est le partenaire d'Alain Delon et d'Annie Girardot). Puis il ouvre un restaurant a Nice où l'on rencontre toutes les stars des années 60.
Il découvre la sculpture et c'est, une révélation. A partir de 1965, il travaille et expose. Ses thèmes sont les plus divers : les cocottes en tissus en 65, les jambes en 70, les plâtres, les étains et miroirs en 75, les masques en 79, les oeufs en 80, l'école des chaises en 84, les fauteuils en tissus en 86, les poêles en 87, les enlacés en 90, les hommes de pierre en 91, les hommes de fer en 92... Max Cartier est en évolution constante. "Mes hommes de pierre et mes hommes de fer sont les guerriers de l'impossible ; même s'ils sont apparemment élémentaires, ils détiennent en eux les clefs du devenir".
Source ☞ https://www.do-tours.com/guide/8938-lhomme-de-pierre-par-max-cartier-villefranche-sur-mer.html
Un artiste inconnu de moi. Antoniucci Voltigero dit Volti, sculpteur, dessinateur et lithographe français d'origine italienne, né le 1er janvier 1915 à Albano Laziale (Latium) et mort le 14 décembre 1989 à Paris. Son sujet de prédilection, le corps féminin.
La femme est son thème de prédilection, opulente dans ses formes, sensuelle, enroulée sur elle-même, accroupie ou debout, fière ou hiératique. Ces sculptures monumentales de femmes, en bronze, cuivre ou terre cuite aux courbes voluptueuses contrastent avec la rigueur architecturale de cet édifice militaire.
Sur les traces d’un père tailleur de pierre originaire de Pérouse qui lui a probablement transmis l’amour de la matière, sa famille de Volti s’installe définitivement à Villefranche-sur-Mer dans le Comté de Nice en 1920. A l’âge de 12 ans, en 1928, Antoniucci Voltigero est admis à l’Ecole des Arts Décoratifs de Nice qui deviendra la Villa Anso. Quatre ans plus tard, il obtient deux médailles d’or à la Foire de Marseille pour des bas-reliefs polychromes.
Il entre aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Jean Boucher. Puis en 1936, il remporte le Premier Second Grand Prix de Rome dans la catégorie sculpture, concours et bourse de l’Académie des Beaux-Arts permettant aux jeunes artistes d’aller suivre une formation en Italie. Appelé sous les drapeaux en 1939, Volti est fait prisonnier en Allemagne. En 1943, alors qu’il rentre de captivité, son atelier situé au 5 rue Ferrandi est détruit par une bombe, anéantissant tout son travail influencé jusque-là par ses maîtres. Le sculpteur fait table rase du passé et dès lors explore une voie plus personnelle.
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Son œuvre s’inscrit dans la lignée de Rodin, Bourdelle, et les critiques d’art la rapprochent souvent de celle de Maillol. Cependant l’artiste réfute la comparaison. "Maillol est un charnel. Moi, je suis un architecte de la sensualité".
Le corps féminin est le principal sujet d’étude de Volti. A travers sa sculpture qui évoque la statuaire méditerranéenne, il glorifie les formes de femmes voluptueuses porteuses de vie. "Ce qui m’intéresse, c’est moins la femme que son architecture… C'est dans le corps de la femme que je puise mon inspiration."
Traces de ses recherches inlassables, il a légué à au Musée-Fondation Volti, situé à Villefranche-sur-Mer, de nombreux dessins d’après modèles vivants. Croquis, études au fusain, crayon, sanguine lui permettent de mieux appréhender les volumes en suggérant le mouvement naturel. Le respect des vides et des pleins est une des spécificités importantes de son œuvre. Si l’épure des lignes évoque l’influence du sculpteur Henry Moore, Volti a su intégrer l’héritage du passé et le réinventer en créant des formes singulières très distinctives.
A Paris, à la sortie de la station Arts et Métiers, Place Theodor-Herzl dans le 3 ème arrondissement, se trouve une autre statue de Volpi.
Source : https://www.parisladouce.com
J'ai emprunté le chemin de ronde construit au milieu du 16 ème siècle en même temps que la citadelle, il faudra attendre le 18 ème et son accession au statut de Port Royal pour que commencent les grands travaux tels que le phare, la corderie, le bassin de radoub (+ ☞ ICI)...