Une ville médiévale
A partir de la fin du 10 ème siècle, la situation privilégiée de Vannes pousse à son expansion et Vannes entre dans une période de trois siècles de prospérié. L'autorité ducale y est bien assise depuis le 11 ème siècle. Le duc lève des impots et a des droits sur les biens. A la fin du 13 ème siècle, la ville occupe une place grandissante dans l'ossature administrative du duché.
Au 14 ème siècle, Vannes est un port d'importation dynamique où le vin tient une place prépondérante dans les échanges. Les tonneaux en provenance du Bordelais, de Saintonge ou de Castille sont déchargés et redistribués. Le siècle est marqué par un réel essor économique accompagné de grands travaux urbains.
Au cœur de la ville médiévale, la rue des Halles et la rue Salomon sont bordées de maisons à pans de bois, typiques de l’habitat urbain à cette époque. Construites en pierre, bois et torchis ces maisons se distinguaient par leur couleur et leur décor. Au n°13 de la rue St Salomon, "la maison aux lions" montre des figures sculptées en bois représentant des animaux du bestiaire médiéval.
A la Place des Lices se déroulaient les joutes et les tournois organisés par le Duc de Bretagne dont la résidence, le Château de l’Hermine (maintenant détruit), se trouvait à proximité. A la fin du Moyen Âge les Vannetais s’y rassemblaient pour participer à ces réjouissances. Aujourd’hui se tient le marché 2 fois par semaine (mercredi et samedi matin).
La Porte Saint Jean remonte au 13e siècle. Elle s'est appelée autrefois Porte du Méné puis Porte du Boureau car à gauche de la Porte Saint-Jean, on peut voir une tour ronde émerger des toits modernes, la Tour du Bourreau. En 1358, au moment de la Guerre de Succession de Bretagne (1341-1365), elle fut murée jusqu'en 1678. Elle prit le nom de la chapelle Saint-Jean se trouvant près de la cathédrale en 1678.
La Porte Saint Vincent a été percée entre la fin du 16e siècle et le début du 17e siècle. Elle est la principale entrée de la vieille ville de Vannes. Intégrée aux remparts de la cité, la porte située au nord du port et de la place Gambetta devait, à l'origine, permettre l'accès à la ville close aux intervenants du port. Pendant près de deux siècles, l'accès à la porte s'effectuait par un pont (également nommé Saint-Vincent) qui sera remplacé en 1840 par une place semi-hémisphérique : la place du Morbihan, future place Gambetta.
Elle porte le nom du Saint patron de la ville, Saint Vincent Ferrier, représenté dans la niche supérieure par une statue datant de 1891.
Saint Vincent
Vincent Ferrier était un prêtre de l'Ordre dominicain, né le 23 janvier 1350 près de Valence qui est resté célèbre pour ses prédications publiques. Une partie de ses reliques sont vénérées à la cathédrale Saint-Pierre à Vannes.
Il parcourut tout le sud de la France avant d'être appelé en Bretagne en 1418 par Jean V, duc de Bretagne. Il sillonne pratiquement toute la Bretagne de ville en ville et revient à Vannes où il meurt le 5 avril 1419.
Sous sa statue, les armoiries de la ville de Vannes, représentent l’hermine, symbole de la Bretagne, couronnée de 3 tours symbolisant la ville fortifiée et encadrée de 2 lévriers portant un collier, offerts par les bretons au roi de France François 1er en Août 1532 lors de son passage à Vannes en 1532. L'hermine joue un grand rôle dans l'Histoire de Vannes puis qu'elle figure sur le blason de la ville

La porte Saint Vincent baigne au pied du port de plaisance.
Le musée d’histoire et d’archéologie est abrité au Château Gaillard, une demeure toute en pierre construite par Jean de Malestroit, évêque de Nantes et chancelier du Duc Jean V, dans la première moitié du XV ème siècle.
La ville moderne date du XIX ème siècle. L’Hôtel de ville est construit entre 1881 et 1886 et se veut être une réplique de l’hôtel de ville de Paris. De style néo-renaissance, en pierres blanches, il s’élève au fond de la place sur un soubassement en granit. Colonnes, pilastres et de nombreuses sculptures ornent la façade extérieure.