La Chapelle Saint-Bernardin
(Chapelle des Pénitents Blancs)


Journées du Patrimoine (2)

Dimanche 21 Septembre 2014

Au cœur de la vieille ville d'Antibes, se trouve la chapelle St Bernardin, baptisée ainsi en hommage à Bernardin Albizeschi (14e siècle, Saint Bernardin de Sienne). Elle fut bâtie sur un site romain, à la limite de la cité d'alors. Cette église de style gothique a été construite tout début du 16 ème siècle pour accueillir la Confrérie des Pénitents Blancs de St Bernardin. La Confrérie disparut à la Révolution française. Elle est classée monument historique depuis 1989 et a été entièrement rénovée, entre 1995 et 2011.






Bernardin Albizeschi est né le 8 septembre 1380, à Massa Marittima, dans la Maremme toscane. Il entra chez les Frères Mineurs (8 septembre 1402) et fit la plus grande partie de son noviciat, près de Sienne, au couvent de Colombaio. Ordonné prêtre, le 7 septembre 1404, il se consacra à la prédication où il se révéla un orateur de grand talent et plein d’originalité.

Le franciscain Bernardin de Sienne (1380-1444) prit en quelque sorte la relève du dominicain Vincent Ferrier comme prédicateur populaire pour inviter les chrétiens à regarder au-delà d'un monde déchiré. De Milan à Rome, il parcourait les villes, prêchant l'amour infini de Dieu et présentant le Nom de Jésus comme la sauvegarde contre tous les maux.

Pendant vingt-cinq ans, il parcourut toute l’Italie et répandit la dévotion au saint Nom de Jésus dont il fit peindre partout le monogramme I H S (Jésus Sauveur des hommes).
Il mourut à Aquila le 20 mai 1444 et fut canonisé le 24 mai 1450.


Je suis passée par cette petite ruelle, la rue St Bernardin. La porte latérale, rue St Bernardin, en noyer massif, est datée du 20 mars 1581. Ce portail en noyer et sapin aurait été offert par la population antiboise en remerciement de la protection divine accordée, Antibes ayant été épargnée par la peste sévissant en Provence en 1580






Lorsque la terrible épidémie de peste de 1580 menaça Antibes, certains fidèles reconnaissants offrirent à l'église le portail encore en place aujourd'hui, portant la date du 20 mars 1581.

De 1581 à la Révolution, la chapelle abrite la confrérie des Pénitents Blancs de Saint-Bernardin.

A la Révolution, la chapelle devient "Bien National", et en 1792, le bâtiment est réquisitionné pour loger un régiment.

Le bâtiment est rendu au culte en 1827.







Sur les côtés, le plafond est bleu outre-mer étoilé








A l'intérieur, trois statues représentent Saint Roch, Saint Sébastien et Saint Bernardin de Sienne





L'autel est orné de quatre colonnes torsadées en bois doré de style baroque décorées de feuilles d'acanthe.



Elle vient d’être restaurée et abrite un riche ensemble de fresques du 16 ème et du 19 ème siècle, ainsi qu’un magnifique retable en bois du 18 ème siècle. Les fresques du 16 ème qui sont d’origine, sont situées dans l’abside et sur le mur sud tandis que les autres sont du 19 ème siècle. La chapelle accueille désormais des offices mais aussi des expositions et des concerts ("Festival d’art sacré"" ou "Lundis du Conservatoire" par exemple).








Dans la salle voûtée est entreposée une reproduction d'un tableau du peintre Antoine Aundi "La descente de la croix".


Antoine Aundi
Peintre originaire de Saint-Paul-de-Vence signalé entre 1513 et 1539. Il a travaillé en Provence et à Antibes. La seule œuvre signée que l'on connaisse est le retable de la Déposition de la Croix (1539) qui se trouvait dans la chapelle de l'hôpital d'Antibes, aujourd'hui déposé au musée Picasso d'Antibes. On lui attribue aussi l'Assomption de la chapelle de la Garoupe (1513). Une reproduction de sa peinture La descente de la croix est exposée dans la Chapelle Saint-Bernardin d'Antibes.



Côté rue Rostan

La façade située rue Rostan est de style néo-gothique. Elle est couronnée de pinacles supportant sur les côtés quatre bas-reliefs représentant les pénitents blancs de Saint-Bernardin en cagoule.

Au-dessus de la porte, Lucifer est représenté par un dragon ailé au regard terrifiant, doté d'une queue et d'énormes pattes aux griffes longues et acérées. Il règne sur les trois mondes : souterrain, terrestre, aérien. Le dragon se tord et rugit au pied de la croix, il est terrassé par les saints et les anges protecteurs.




Je suis ressortie par la ruelle






Sur le mur


DIAPORAMA

Vous pouvez choisir soit le diaporama manuel (flèches) soit automatique (start)