La Cathédrale
Notre Dame de l'immaculée Conception
Samedi 20 Septembre 2014
La Cathédrale Notre-Dame est l'ancienne cathédrale du diocèse d'Antibes et la plus grande église de la ville d'Antibes. Les fouilles sous la chapelle du Saint-Esprit ont permis d'identifier une église paléochrétienne remontant au 5 ème siècle. D'après la croyance populaire, la cathédrale d'Antibes a été construite sur les fondations d'un temple païen consacré à Diane et à Minerve.
Le Christianisme est apparu à Antibes dès le 3 ème siècle et un évéché y a été créé au siècle suivant. C'est pourquoi l'église d'Antibes continue d'etre appelée "Cathédrale". En 1244 le siège de l'évéché a été transféré à Grasse.
L'église a été détruite par les Sarrazins lors de leur expédition de 1125. L'édifice actuel est la reconstruction du Moyen-Age, le chevet de style roman est de cette époque. La nef et la facade sont du 17 ème siècle. L'église conserve le "Rétable du Rosaire", oeuvre de l'Ecole Nicoise du début du 16 ème siècle.
Elle se trouve au fond d'une placette, au sommet d'une rue ascendante.
La couleur de cette façade, plane, en fait un élément monumental.
La façade de la cathédrale d'Antibes est classée parmi les monuments historiques le 16 octobre 1945.
Cette placette, en 1947, était encore symétrique avec à gauche le plan du mur de la galerie de liaison entre la cathédrale et sa tour, et à droite, avec un petit immeuble à deux niveaux, ces deux écrans plans, symétrie voulue, culminant très précisément au niveau de la corniche de l'ordre ionique inférieur.
Cette symétrie était contrariée d'une façon savante par deux axes secondaires, constitués l'un par le point majeur fort qu'est la tour qui ferme l'espace de la place, contrepoint des degrés d'accès à la place du château, l'autre par le rue du St.-Esprit.
Antibes fut le siège d’un évêché depuis le 5 ème siècle jusqu'en 1244, date à laquelle le siège épiscopal fut transféré à Grasse. Une quarantaine d'évêques se succédèrent.
Le premier évêque a été Saint Armentaire (ou Hermantaire), moine de l'abbaye de Lérins, nommé par le pape Saint Léon le Grand. Il est cité au concile de Vaison en 442. Il a construit cette première cathédrale au pied du castrum romain, et l'a consacrée à la Vierge Marie. Le second évêque d'Antibes, Valerius a été assassiné.
476 : Chute de l'Empire romain d'Occident. Au 6 ème siècle une nouvelle cathédrale est construite (dont les restes sont visibles dans la chapelle du Saint-Esprit).
9 ème siècle : La famille de Rodoard prend possession de l'évêché.
1113 : Election de l'évêque Mainfroi, ancien moine du monastère de Lérins.
1124 : Incursion des barbaresques. Ils détruisent la cathédrale. Il ne subsiste de la cathédrale précédente qu'un élément de mur près de la chapelle du Rosaire. En 1125 le comte de Provence Raimond-Béranger fait une importante donation à l'évêque Mainfroi pour la reconstruire.
1155 - 1181 : Les évêques obtiennent des comtes de Provence la suzeraineté de tous les biens tenus par la famille de Grasse.
Fin du 12 ème siècle au début du 13 ème siècle : Construction de la cathédrale actuelle avec trois nefs.
Le plan de la cathédrale romane est semblable aux églises de l'ordre de Chalais, en particulier celle située à Valbonne entre Antibes et Grasse. Construction de la tour-refuge de 40 m de hauteur devant l'église.
1208 - 1237 : Le comte de Provence donne à l'évêque tout le domaine utile.
1244 : Le siège de l'évêché est transféré à Grasse. De 1244 à 1385, le vicariat apostolique dépend de l'évêché de Grasse.
1385 : Construction de la chapelle du Saint-Esprit pour les Pénitents Blancs , contre le flanc nord de l'église, sur les restes de l'ancienne cathédrale du 6 ème siècle. Des fouilles ont fait apparaître des restes de la cathédrale du 6 ème siècle.
1385 - 1732 : Le vicariat apostolique d'Antibes dépend du Saint-Siège et devient une collégiale nullius diocesis.
1593 : Consécration de la chapelle du Saint-Esprit.
1608 : Le roi Henri IV rachète la ville à la famille Grimaldi. La cathédrale est remaniée.
1710 : Le portail est exécuté par Jacques Dolle.
1746 : Après le bombardement de la ville lors de la guerre de succession d'Autriche, la cathédrale fut très gravement endommagée au cours d'un siège mémorable. La nef et la façade furent reconstruites à la suite de ces bombardements, sur les fonds de la cassette royale de Louis XV.
18 ème siècle : Construction des quatre travées de la nef, des bas-côtés et de la façade actuels.
1848 : La façade romane est modernisée dans un style italien, adjonction de colonnes en stuc et d'un faux châpiteau.
En 1991, une restauration de la façade fut entreprise. La nouvelle façade a masqué les maçonneries hétérogènes pour ne pas dire hétéroclites. Seule constante : tous les châpiteaux ioniques des pilastres cannelés sont identiques.
Source ☞ http://www.paroisse-antibes.fr
Le derrière de la cathédrale
Ce dessin de 7 cercles concentriques peint au milieu de la place, juste face à l'entrée de la cathédrale m'a toujours intriguée. Je n'en ai pas l'explication.
La façade
La porte date du 18 ème siècle (1710), et est l'œuvre du sculpteur antibois Joseph Dolle. On y voit Saint Roch et Saint Sébastien, qui sont tous deux les protecteurs d'Antibes. Les encadrements des portes sont constitués d'un calcaire dur, assimilable aux calcaires de Vence ou de la Turbie.
La niche axiale abrite une très belle vierge de marbre
 |
 |
L'intérieur
La partie romane est le bras gauche du transept et le chœur.
La cathédrale actuelle avec trois nefs date de la fin du 12 ème et du début du 13 ème siècle. Comme de nombreuses églises elle a évolué au fil des siècles en fonction des besoins, des modes de l'époque ou des destructions liées aux guerres.
La construction des quatre travées de la nef, des bas-côtés et de la façade actuels date du 18 ème siècle.
À l'intérieur se trouvent le retable Notre-Dame-du-Rosaire, peint en 1515 par Louis Bréa, une Vierge en marbre du 19 ème siècle, un bénitier du 16 ème, un Christ en bois de 1447, un gisant en bois du 16 ème siècle, des fonts baptismaux de 1772, et un orgue de 1860 du maître Jungh.
La chaire à prier en chêne doré date du début du 19 ème siècle. L'abat-voix est surmonté de l'ange du jugement dernier. Sur les quatre panneaux de la cuve sont sculptés les quatre évangélistes. Une restauration de la chaire a été achevée en 2001. L'orgue date de 1860.
Le baptistère de forme ovoïde réalisé en marbre avec un couvercle en bronze est daté de 1722 et les grilles en fer forgées sont du 19 ème siècle.
Le gisant du Christ Mort, en bois de tilleul polychrome date du 17 ème siècle et a été découvert en 1938 lors de travaux dans un mur de l'église.
L’édifice abrite un magnifique retable de 1515 attribué au grand peintre niçois Louis (ou Ludovic ?) Bréa (1450 - 1523), "La vierge du Rosaire" retable inscrit aux monuments historiques. C'est le seul exemplaire de Vierge du Rosaire parvenu jusqu'à nous dans son intégralité. Autour de l'image de Marie se déroulent les 15 Mystères du Rosaire - joyeux, douloureux, glorieux. Sous les pans de son grand manteau qu'écartent deux angelots, s'abrite toute l'humanité, rituelle image de la Vierge de Miséricorde. De plus, elle tient contre elle l'Enfant Sauveur et tous deux tendent aux hommes le Rosaire par qui toute demande est exaucée. |
Imgage d'Internet |
 |
 |