Croisière en Méditerranée

Jour après jour


TOULON

Vendredi 17 août 2007

Soleil timide d'automne sur Paris alors qu'on est en plein mois d'août. Je dois rejoindre Toulon par le TGV pour monter à bord d'un voilier, le Dolce Vita. J'arrive très en avance, à 17h 30 et je ne peux embarquer qu'à 20 hres.

Quand je sors du TGV je trouve Toulon sous un grand ciel bleu. Mais quand j'arrive sur le quai du port, un vent démentiel me décoiffe. Je traîne un peu, je repère le quai où devrait être le Dolce Vita, m'assois sur un banc pas confortable, je suis coincée par mon sac que je ne peux laisser nulle part puisqu'il n'y a plus de consigne nulle part en France !


Quelle surprise de voir arriver un grand voilier ancien qui porte le drapeau du Brésil. Je me suis renseignée : c'est que l'épouse du capitaine était Brésilienne, mais le voilier arborait bien le drapeau français et portait l'appartenance à Toulon.

Après avoir dîné d'une salade dans un restaurant du port, je téléphone à Martial Lecompte, le skipper de Croisières Eole. Au premier appel j'ai eu une annonce que ce numero n'existait plus, et je me suis un peu inquiétée. Mais au 2 ème, j'ai réussi à lui parler. Il m'attendait bien, et on s'est rejoint devant l'entrée du quai, car une grille en ferme l'entrée. Si l'on n'a pas la carte magnétique on ne peut pas la franchir.






Voila je me retrouve à bord, après avoir tremblé sur la petite planche de 25 cm en bois qui sert de passerelle. Par la suite ce sera toujours mon appréhension. Martial aura laissé la planche de bois au port et il faudra sauter entre le voilier et le quai. L'espace de mer entre le bord du voilier et le quai du port, est parfois assez grand, notamment quand il y a du vent et qu'il ne faut pas cogner la coque du voilier contre le rebord du quai. Et moi, j'ai le vertige. Je n'ai jamais eu le vertige quand je suis très haut, mais j'ai le vertige quand je dois marcher sur une planche étroite, même si c'est au ras de l'eau (une rivière, un gué...). Donc parfois je me suis sentie prisonnière sur le voilier car j'avais toujours besoin d'une main secourable pour m'enlever mon impression de vertige et sauter l'espace d'eau.

Après m'avoir fait visité le voilier, et m'avoir donné les consignes d'utilisation du matériel, Martial me laisse seule à bord pour aller régler un important problème de connexion Internet (l'internet lui permet de recevoir les bulletins météo très spécifiques). Je suis seule parce que les autres participants n'arrivent que demain par voiture. Moi, je n'aurais jamais pu arriver à 9 hres du matin en partant en train de Paris. Et voilà que je me retrouve face à un gros problème : comment fermer le hublot supérieur de ma cabine, car j'ai froid. Ouf, j'y suis arrivée.

J'ai du mal à trouver le sommeil. J'entends sans cesse la radio du bord qui scande ses "sécurité sécurité" ,"vent de sud ouest"... Ce soir-là je ne savais pas ce que c'était, et je me demandais d'où cela provenait. Je passe une nuit très mauvaise, en ayant plutôt froid car je n'avais pas sorti "encore" le sac de couchage, j'avais pensé qu'il allait faire très chaud étant donné la petitesse de la cabine.