Croisière en Méditerranée

Jour après jour

PORQUEROLLES


Dimanche 19 août 2007

Réveillée à 6h20 par la pompe des WC. C'était Vittorio ! Je l'ai su ! Le premier lever, mais aussi le premier à aller nous chercher le pain frais et les croissants chez le boulanger (avec Martial) et à préparer le café dans la cafetière italienne.
On était gâté quand même.

Il est prévu pour ce soir un vent de force 8. C'est pas mal ! C'est pour cela que Martial se rend très tôt à la Capitainerie du port de Porquerolles pour nous réserver (essayer de nous réserver) une place au port pour les deux nuits à venir. Tous les voiliers savent qu'il va y avoir un très fort vent, et la demande est énorme.

Il réussit. Mais on sera au vent (côté mer) donc moins protégés.
Mais c'est déjà pas mal d'avoir un endroit où s'ancrer tranquille.
C'est quand même mieux que d'avoir une place sur le pont flottant !




On part profiter du beau temps du matin, tant qu'il y en a encore. Ciel bleu. Direction : la presqu'île de Giens, pour naviguer un peu. Puis il nous demande où nous voulons mouiller pour le déjeuner. Nous optons pour la plage Notre-Dame sur l'île.

On longe la baie de l'Alycastre avec son fort du 17 ème siècle (que j'ai réussi à visiter pour la première fois cette année en juillet), et on s'ancre à Notre-Dame, loin de la plage, dans le périmètre où les voiliers sont autorisés. Ah ! combien de fois je les avais regardés ces voiliers dans le fond de la mer, de ma petite place sur le sable de la plage.

Evidemment l'eau de la mer est glacial, donc, moi, je n'essaie même pas. Mais on bronze sur le pont du voilier. Il fait bon, pas une chaleur excessive, mais tout juste correcte..

Puis c'est l'heure du déjeuner, et avant... l'apéritif. On ne fait que ça à bord d'un voilier : boire et manger.

Notre déjeuner est composé d'une salade super bonne et de fromage, et de vin rosé.

Ensuite nous avons encore le loisir d'1/2 heure de bronzing. Mais Martial donne le signal du retour vers le bercail, le port. Il ne veut pas rentrer trop tard car tous les bateaux vont se décider à rentrer au port quand la météo va empirer et ce sera un gros embouteillage à l'entrée des quais.

Chacun a reçu son rôle à l'accostage. Comme je ne sais pas faire grand chose, moi j'ai été chargée du parebattage volant.
Je découvre. Jusqu'à ce mot-même, très difficile à retenir mais très signifiant.

Un parebattage c'est une protection cylindrique, des parechocs en quelque sorte, en structure composite réalisés à partir de mousses polyuréthanne (il ne crèvent pas) enrobés dans une toile toile PVC armée d’une trame polyester. La structure se complète de deux embout polyuréthanne dont une munie de l’anneau d’accrochage. On les attache sur les côtés du voilier pour qu'il ne cogne pas dans les coques des voiliers voisins au port. Tous les voiliers ont des parebattages et je ne l'avais jamais remarqué.

Moi je suis chargée de garder un parebattage à la main et de le placer au moment où l'on va "se garer" là où les parabattages que l'on a attachés ne seraient pas au bon endroit, et où ça va cogner.

Se garer entre deux voiliers au quai du port, ce n'est pas simple du tout. S'ancrer en mouillage, ou même à une bouée, c'est bien plus simple.


Un parebattage


Alessandra et Vittorio me proposent de les accompagner à la plage. Il est encore tôt, je suis partante. On va à la plage de la Courtade, la plus proche. Il y a un peu de vent mais ça va. Il ne fait pas très chaud mais ça va. La mer est glaciale, j'y mets les pieds, ça me suffit. D'ailleurs très, très peu de gens se baignent. Donc, on bronze !!!

Et puis, au bout d'une heure, il commence à faire frais. On remonte vers le village. Je leur propose de monter au fort Sainte Agathe, qu'ils ne connaissent pas. Le fort est vide. Triste sans la scène, ni les chaises, et sans les copains du Festival de jazz. Notre porte bleue du bastion qui nous sert de studio pendant le festival, est fermée.

Il ne fait pas autant de vent que ce à quoi je me préparais. La montée n'est pas si dure que dans mes souvenirs. Évidemment il fait gris et frais, c'est moins dur. On redescend au village. Dans la rue principale on croise le gardien du phare à vélo. On rentre au bateau. Le ciel est gris.

Là, m'attend une épreuve : Martial a éloigné le voilier du ponton, sans doute pour qu'il ne cogne pas. Mais moi j'ai trop peur de sauter. L'espace de mer est trop grand, bref j'ai le vertige, l'angoisse de tomber à l'eau (dans cette eau dégueulasse du port).

Les autres m'aident. Mais j'ai la peur de ma vie. Rien qu'à y penser je ne veux plus jamais le refaire. J'abandonne l'idée de ressortir à nouveau du bateau. J'y reste seule, à bord.

Comme je m'ennuie, et comme je suis en charge des repas ce jour-là, vers 18h 30 je commence à cuire le riz pilaf qui doit accompagner le poisson en sauce, surgelé. Vittorio s'est proposé pour me donner un coup de main, puisqu'on doit être en équipe de deux (bien plus agréable) et que je suis toute seule. J'ai sorti le poisson et cuit le riz. Mais le poisson est gelé, et le four de la cuisinière (à gaz spécial pour bateau...) cuit très doucement. Alors le riz est cuit mais le poisson n'est toujours pas cuit. Du coup le riz colle. Belle réussite !!!

Bien que j'aie commencé à 18h 30 à préparer le repas, ils doivent attendre pour dîner. Le riz est un peu collant mais ils s'en sont servis tous deux fois, alors, bon !

Après quelques blablatages on se couche vers 22h 30. Le bateau couine. Je m'endors plus tard.